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ABSTRACT

L’espace d’art abstract est un laboratoire pour les artistes émergents et confirmés.

SIR GÜDEL

«Au commencement était Güdel» Jean 1 :1

Carlos prend de l’altitude. Son aéronef crève les nuages stratiformes pour se diriger vers la cité des anges. Il est heureux comme jamais. Une pluie de larmes salées coule sur son visage alors qu’il s’apprête à traverser l’Atlantique. Au placard les homards de Boschung, dans le papier bulle les dessins Tschumi. Place au grand Sir Güdel qui clôture magistralement la programmation de l’espace d’art abstract pour son ultime exposition au Flon en forme de consécration inattendue pour celui-ci et son responsable Alain Weber. Ironie du sort pour une dernière monstration, d’exposer un artiste dont la plupart des théoriciens et critiques d’art s’accordent pour dire qu’il a mis un point final à l’histoire de l’art. Grâce à des œuvres totalement novatrices, Güdel, éminent membre de la nouvelle école neuchâteloise, en remet une couche à Lausanne et met à mort un art moribond, agonisant, déjà sérieusement amoché il y a des lustres par les avants gardes du XXème siècle.

Renaud Loda

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CARLOS LEAL

Le regard critique que pose Carlos Leal sur son environnement ne se veut pas anti-américain, ce serait trop facile venant d’un enfant de la vieille Europe. Mais comment ignorer le fait que la nation, qui invente sans cesse des superhéros censés nous délivrer des forces du mal, ne sait pas se retourner sur elle-même et se rendre compte qu’elle se déresponsabilise totalement de ses anges perdus; ceux dont la moindre erreur peut pousser à la folie et à vivre dans la rue. Isolement, abandon, perte d’identité…

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FABIAN BOSCHUNG

Pour sa nouvelle exposition BARBARA, l’artiste neuchâtelois s’empare des cimaises d’abstract pour nous proposer deux environnements: celui des fruits de mer et celui, sans fond, des détournements pop des bars et restaurants de banlieues (le restaurant de mes grands-parents à Renens me manque).

En haut: des homards en bombes prêts à défendre leur territoire. En bas: l’after party des motardxes féruxes de ces bonnes vieilles Harley. “Happy Retirement”, tels sont les mots remplaçant le nom de la marque américaine très appréciée des stars du XXème siècle. Ce vide de l’espace d’exposition tend à nous rapprocher de Barbara. Ce vide nous interroge aussi sur le statut de ces icônes intemporelles. Les homards semblent figés dans la fête, celle qui passe en 15 minutes mais qui a duré des heures, voire des jours et dont le souvenir s’estompe progressivement de nos esprits. Cette nostalgie nous rappelle peut-être le temps qui passe, les instants fast ou, à Lausanne, le fameux rassemblement mondial des Hells Angels à Beaulieu en 2016..!         Jean-Rodolphe Petter

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SHANNON GUERRICO

Le nouveau travail de Shannon Guerrico s’intéresse au changement identitaire profond engendré par la maternité, une vaste confrontation aux cycles de la vie faite d’abysses et de sommets. Par un assemblage d’images hétéroclites à l’équilibre précaire, elle raconte toute l’ambivalence de ce quotidien bouleversé: cohabitation étroite et incessante entre la vie et la mort, la peur et la tendresse, l’extase et l’inquiétude, la magie et la frustration.

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CAROLINE TSCHUMI

Son travail est principalement basé sur une activité régulière du dessin et de la peinture, créant une mythologie onirique et fantasmagorique où viennent se rencontrer des figures, des situations imaginées et imaginaires, ainsi que des personnages plus ou moins reconnaissables. Depuis 2019, elle ajoute à sa pratique également celle de l’installation (The voice within, Smallville Space, Neuchâtel) ainsi que celle du son et de la création musicale (Péplum, 2020, abstract, Lausanne). 

Après l’édition de quatre compilations electro rock entre 2000 à 2004, c’est tout naturellement qu’abstract initie avec enthousiasme la collection «Art Of Noise» qui traite des esthétiques sonores du monde des arts visuels avec, entre autres, des enregistrements dans l’espace d’art abstract.

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MARC CAMPONOVO

POP UP – Jeter un regard multivitaminé dans l’armoire orange de la cuisine. Peindre des éléments à priori hétéroclites sur des toiles. Il utilise des pinceaux et d’autres outils pour étaler la peinture. Certaines sont peintes selon un protocole; 1 motifs au scotch, 2 fonds, 3 sprays et la plupart des peintures sont faites de manière plus intuitive. Le geste est rapide et le processus très lent et il préfère recouvrir quand ça ne va pas trop. Et de temps en temps s’essaie à la figuration.

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Yves Lappert – Stick

La démarche d’Yves Lappert est essentiellement basée sur le caractère éphémère de l’existence des objets et des êtres. Pour ce faire, il assemble des éléments de sorte qu’ils s’appuient ou reposent les uns contre les autres. Ne fixant jamais rien, Yves Lappert défait son travail à dessein pour le reconstituer ailleurs, différemment. L’archivage de son travail se fait à l’aide de son smartphone afin de garder une trace de leur existence passée. la photographie tient alors lieu de mémoire et de médium lors d’expositions.

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